L’écrin d’une rage plus vaste. Elle ne saurait se contenir dans l’exploration du monde. Elle puisera encore dans les ressources de l’imagination. Pour inventer de nouveaux dialectes. Et dire au plus près. L’invisible et l’inconnu.
Écrire sera alors un combat. Pour redéployer des possibles qui avaient été entravés. Dans les cages du vacarme ordinaire. Pour aller au-delà du bruit. Pour créer une trouée d’écoute silencieuse. Où pointe le murmure de la parole.
Entendre. Entendre encore. Jusqu’à l’imperceptible. La ligne de flottaison des sons des animaux. Et des voix humaines. Entendre de concert. Comme une clameur qui vient de plus loin que nos âges. Et dont l’éclat en sait plus long que nos visages.