Elle point à l'horizon, et c'est un second souffle, une lueur d'espoir. J'ai veillé toute la nuit pour attendre cet instant qui déchirerait le ciel. Elle point donc, et c'est un sursaut, un réveil qui redéploie une à une les vertèbres de ma colonne. Non plus courbé, mais à nouveau debout et droit comme le i à l'initiale d'intensité. J'ai parcouru de nombreux livres à la recherche de la formule juste que je souhaite insuffler sur cette page que je macule de mots. Attention, nul jeu d'esprit avec les maux, les fléaux que l'écriture s'efforce de conjurer. Je prends note des confiteors de l'aurore, j'inscris cette parole de l'aube, celle chargée de promesses et de perspectives qui semble étendre le champ des possibles.