Il suffit d'un peut-être parfois pour que le quotidien se métamorphose, devienne un possible que l'on ne soupçonnait plus, autrefois écarté comme une chimère sans corps ni tête, alors qu'il fait advenir une réalité douce à étreindre, la chair d'un rêve qui ne se brûle pas les ailes à trop cotôyer le soleil...
Le mythe d'Icare nous convie à la bonne distance de vol, la juste mesure, ni trop près des cieux, ni trop près des flots, à la bonne hauteur, dans la ligne de flottaison d'où s'envolent les mots ardents d'une écriture salvatrice, celle qui sauve notre monde en péril...
La poésie n'est autre que la puissance d'une parole qui invite à tous les sens, de la sensualité presque animale à l'intelligence spirituelle presque divine, frayant un chemin à un présent qui soit intensité de la joie, un moment magique et plein de grâce où le partage s'avère la clé...
Ce réel qu'elle rend accessible est point d'incandescence, flambeau d'idéal qui ne se serait pas coupé de la terre, mais en fasse le lit prometteur de toutes les floraisons, toutes les naissances porteuses d'un avenir propice à l'humanité retrouvée...
L'humanité rejointe n'est pas conservatisme, mais conquête d'altérité à tracer les lettres de noblesse des belles missives de ce qu'il y a d'essentiel, de précieux, à protéger dans notre redéfinition merveilleuse d'humain, si humain, comme une conjuration de l'humain, trop humain...
Que virevoltent au mille vents ces messages d'espérance annonciateurs de temps nouveaux où l'homme, la femme, l'enfant réinvente la terminologie de la fraternité en ses soyeux foyers des existences, autant de promesses d'une félicité à portée de main...