Je fais le rêve d'un avenir commun qui fasse de chaque individu, quels que soient son rang et ses origines, une part du bonheur universel, telle une voix se mêlant aux voix d'un choeur plus vaste et comme hors du temps, choeur antique sans tragédie, entonnant un destin qui aurait conjuré le pathétique pour faire advenir la joie dans des existences meilleures...
Je fais ce rêve comme l'on reprend le combat mené pour les droits civiques aux États Unis, le fameux « I have a dream » de Martin Luther King pour affirmer le devoir impérieux à ne pas basculer dans l'inhumain et à veiller à conserver notre terre en autant de contrées habitables : refuser de détruire les derniers vestiges de nos civilisations et prolonger l'histoire en bâtissant encore des demeures accueillantes...
Je risque ce rêve comme une aventure où la révolte puisse enfanter des foyers de résistance à la veulerie de l'époque, préférant les temps épiques des grandes marches au cloisonnement des consciences repliées sur elles-mêmes, n'osant plus faire un pas vers l'autre, appelant de mes vœux à tous ces parcours, voyages intérieurs ou fulgurances vers le hors, pour retrouver la préciosité de la moindre vie !
(suite à la visite de l'exposition « I Am A Man » au pavillon populaire de Montpellier, et à la croisée du discours I have a dream de Martin Luther King)