Etc. (Et toutes les citations restantes) Arthur Rimbaud

         Témoignage de la quête de l'aurore au seuil de la nuit par l' « âme sentinelle » de chacun, lecteur comme poète, invitation à murmurer « l'aveu » : « De la nuit si nulle / Et du jour en feu », et de cette aube déchirée s'élève alors le chant splendide, dégagé des « humains suffrages », des « communs élans », arraché aux plaintes du Devoir qui pèse sur nos épaules, l'ardeur des « Braises de satin » dont la luminosité se nimbe d'une douce chaleur et forme l'idéal de cet absolu du Temps, réunissant les éléments les plus antagonistes, la forme liquide, « la mer », comme l'astre incandescent, « le soleil », dans une danse tendre dépassant les divisions pour retrouver le sacré de l'Éternité rejointe...

           « Elle est retrouvée. / Quoi ? – L'Éternité. / C'est la mer allée / Avec le soleil. »

           (Arthur Rimbaud)

           (Portrait d'Arthur Rimbaud, en octobre 1871, à 17 ans, par Etienne Carjat)