Pensée matérialiste de « ce que peut le corps » étendant les possibilités de la vie à partir de cette physique dont l’intensité déployée dans un présent en acte atteint cette part éternelle, la philosophie de l’Éthique fait ainsi de l’être humain l’égal de Dieu, en ce sens que son existence peut frôler à travers la joie pleinement vécue l’éternité divine, vision à la fois corporelle et panthéiste du monde qui dicte sa poésie, et de ce regard, qui ne donne pas le primat de l’âme sur la chair, comme dans la tradition idéaliste, émerge ce mouvement libérateur du processus créateur du sujet humain à même de devenir un individu se libérant de ses chaînes par une meilleure connaissance des causes tant matérielles que spirituelles qui le définissent…
« Qui a un Corps apte à un très grand nombre de choses, a un Esprit dont la plus grande part est éternelle. »
(Baruch Spinoza)
(Portrait de Baruch Spinoza, Herzog August Bibliothek)