À ta caboche,
j’ai trouvé
les souvenirs
de tes rides
et cicatrices.
À ta caboche,
j’ai trouvé
l’éclat
d’un regard
si intense.
À ta caboche,
j’ai trouvé
le pli
de ta moue
rageuse.
Gloire à ta caboche,
vieux compère,
plus vraie
que tous les masques
qui taquinent de l’esthétique !
Gloire à ta caboche
et à toi,
l’ami des jours
de ciel bleu
comme de pluie !
À ta caboche
de misère
que la vie
toujours
ravine !
À ta caboche,
j’ai trouvé
l’ombre des remords
qui jamais
ne pardonnent.
À ta caboche,
j’ai trouvé
l’oreille tendue
à la confidence
du soir.
À ta caboche,
j’ai trouvé
la virgule
des sourcils
qui s’affolent.
Gloire à ta caboche,
vieux frère,
plus vraie
que tous les masques
du consentement unanime !
Gloire à ta caboche
et à toi
qui complote avec moi,
les nuits d’ivresse
et de « rêvons un peu » !
À ta caboche
de misère
que toujours
la mort
guette !
Si un jour,
je venais
à perdre ta figure,
sache que je la dessinerai
sur le sable de l’oubli…
Si un jour,
je venais
à perdre ton visage,
il m’ manquerait quelque chose
que le temps n’effacera pas…