Les conditions désarmantes et notre ligne de conquête, comme le tronc au bois noueux et les fleurs tremblantes du cerisier ; ce sont nos cœurs vivants, saignants, embrasés, qui psalmodient leur désir d'espace de plénitude hors des enceintes de la décrépitude du présent, du degré zéro de la conscience, de notre pauvre hébétude...
Nous aspirons à écrire des spirales d'avenir pour les enfants du silence, ceux que l'on désavoue quand ils portent leurs questions brûlantes contre les récifs du chaos : ouvrez grandes les fenêtres du destin sur les arches de notre insurrection. Une autre ère est possible, nous l'affirmons, nous n'aurons de cesse de le crier sur tous les toits de la résignation comme on lance un message de S.O.S. pour temps de détresse...
La nuit est douce, elle prépare l'aurore de l'espoir dans le parfum du soir où se réunir, malgré les tentatives de dévoyer le sens qui déborde, des premiers pas sur le macadam du quotidien pour la marche des utopies concrètes, où faire de chaque grain de sable le germe des possibles écartés du revers de la main par l'oligarchie de notre dépossession. L'action ne sera plus en avant, elle est devenue désormais entêtement du rythme qui peine à naître dans la gangue du passé qui perdure...
Alors, aux actes, à l'essentiel, et au devenir...